À propos

Née en 1970 dans la Loire et issu d’une famille d’artisan, Sébastien CHARTIER grandit proche d’une carrière d’extraction d’argile pour faire des tuiles.

« La terre et le vivant ont jalonné mon enfance et très tôt, j’ai aimé transformer la matière qui m’entourait. À 10 ans je commence à façonner toute sorte de forme utilitaire sur un tour de potier. »

Le déclic pour l’art se fait jeune, lors d’une rencontre fortuite avec un peintre posé au milieu d’un pré avec son chevalet. « Il s’appliquait à refaire ce qu’il voyait et je ne peux pas expliquer le sentiment qui m’a traversé à ce moment précis mais ce souvenir est resté gravé dans ma mémoire. »

Études terminées, il évolue dans les métiers de l’artisanat pendant 20 ans tout en continuant la pratique de la terre. Fasciné par le statuaire et les peintures et animé par un esprit « rebelle », cet autodidacte qui n’aime pas les choses établis cherche et se peaufine en s’expérimentant.

« J’ai construit mon univers en allant chercher le pourquoi de cette passion et petit à petit le puzzle prend forme. Ma démarche s’affirme aujourd’hui dans la symbolique du vivant. »

Il cherche les racines de l’humanité dans un jeu de miroir entre l’homme et l’animal et travaille des animaux emblématiques de par leur caractère propre et leur ancrage dans le règne animal jusque débordé sur l’imaginaire humain et devenir symbole.

« J’aime me servir de ces animaux pour parler de l’homme à travers la terre… »

Son travail se veut instinctif. La terre s’y prête volontiers, sa souplesse, sa rugosité, ses aspérités sous la spatule. Il faut aussi du plaisir à se faire plaisir, laisser parler les cœurs, les instincts, les émotions…

« À travers mon travail, je cherche la place, le rôle et le sens de l’humanité. »

« Dans un langage universel et distinct, les sculptures en terre cuite de Sébastien CHARTIER véhicule un message fondamentalement humain qui part, à la fois de la recherche d’absolu et de quiétude, en un sens. »

Magdalena KRUSZYNSKA, historienne de l’art.