Fusain
Huile
À propos de
Marina HO vient au monde en 1979 mais elle attendra 28 ans pour prendre son envol et effectuer sa seconde naissance. Issue d’une famille où le livre et l’art sont omniprésents, elle porte dès son plus jeune âge un bagage culturel multiple qu’elle remplira par la suite de son parcours personnel heuristique.
Cette vocation artistique remontant à l’enfance ne demande qu’à éclore. L’apprentissage auquel elle s’adonne en autodidacte relève de l’expérience sensorielle et mystique. Une fois libérée des entraves liées à la maîtrise technique où le trait est l’appendice de l’âme, elle peut enfin enfanter des visions qui bouillonnent en elle, s’adonnant au processus salvateur de création.
Du clair-obscur ou des ténèbres qu’elle affectionne, il y a toujours une lueur, elle n’en est que plus intense, cette dualité faite de contrastes convoquant entre autres la part d’ombre et de lumière en chacun de nous.
Les portraits de Marina HO ont un caractère immédiat qui captent et captivent à la fois; l’artiste sachant dompter, cristalliser et faire sienne les turbulences de l’âme humaine.
Donner à voir ce qui n’est pas visible, peindre les sentiments faits de clarté ou ombragés, exposer l’intimité d’un être…La plasticité s’effaçant au profit d’une dimension solennelle débutant où les chairs s’achèvent.
Frontière fertile et mouvante entre réel et imaginaire. Et si elle affectionne la couleur, elle en use avec parcimonie.
Lorsqu’il s’agit du corps humain, Marina Ho se réapproprie la chair et affectionne les corps charnus, loin d’une esthétique contemporaine sur papier glacé relevant de l’endoctrinement. Les corps engendrés par son cortex sont plus vrais que ceux photographiés, spoliés et formatés auxquels nos sommes exposés.
Se confronter aux oeuvres de Marina Ho, c’est donc se faire le traducteur de son univers, un monde de silence où l’émotion, la sagesse, la poésie, l’intuition deviennent nos maîtres.